« Raawiyah » est un prénom arabe féminin. Il dérive de « Rawā » qui signifie narrer, compter, irriguer, désaltérer. Rawiya est celle qui abreuve, donne à boire, rapporte des récits ou narre des histoires.
Laissez-nous vous raconter l'histoire des femmes tisseuses de tapis berbères du Maroc…
D'où viennent ces fameux tapis Béni Ouarain?
Dans la coopérative avec laquelle nous travaillons, dirigée par Mahjouba, les femmes se sont regroupées pour mutualiser leurs efforts et préserver leur savoir-faire.
Les débuts de la coopérative ont été difficiles, marqués par des contraintes financières, mais leur persévérance a été récompensée.
Grâce à leur participation à des expositions artistiques, elles ont attiré l'attention du ministère de la Culture et de l'Artisanat marocain.
Le ministère a fourni un atelier, des matières premières, et un soutien crucial, donnant un nouvel élan à leur entreprise.
Comment sont-ils faits?
Les tapis Beni Ouarain, symboles du patrimoine culturel marocain, sont le fruit d'un processus ancestral.
Cela débute avec la récolte de laine de mouton par les hommes du village.
Ensuite, les femmes prennent le relais avec le lavage de la laine dans l'eau pure des montagnes, ce rituel est accompagné de chants traditionnels.
Après le lavage, la laine est battue et séchée, puis utilisée pour tisser des tapis.
La finition d'un tapis est un événement majeur, célébré lors de cérémonie avec autant d'éclat qu'une naissance, ce qui souligne son importance culturelle.
Chaque tapis de 1 mètre carré , nécessite environ une semaine de travail acharné.
C'est un reflet de leur identité, de leur histoire, et de leur riche héritage culturel.
Ces tapis ne sont pas seulement des objets d'art, ils jouent aussi un rôle essentiel dans la vie quotidienne en servant d'isolants contre le froid, de matelas sur lesquels il fait très bon dormir, et selon la croyance locale, ils contribueraient au renforcement du système immunitaire.
